Articles

Affichage des articles du février, 2020

[Racisme] De Charlie à Alost : rire de tout ?

Image
Par un curieux concours de circonstances, une  polémique universitaire  concernant  Charlie  a précédé de quelques jours la polémique autour du carnaval d’Alost épinglé pour son  char antisémite  de 2019. Souvenons-nous que la notoriété internationale de  Charlie  provient du fait que cette gazette avait republié les fameuses «  caricatures danoises  », ce qui en avait fait la cible du terrorisme islamique un jour de janvier 2015. Depuis,  Charlie  assume et continue à publier des caricatures dans la même veine. Hormis cette issue sanglante, les similitudes entre  Charlie  et Alost m’ont sauté aux yeux. Des deux côtés, on a trouvé intelligent de promouvoir des images blessantes, à tort ou à raison, pour un groupe humain (ici les Juifs, là les Musulmans). Des deux côtés, la médiatisation de ces caricatures, amplifiée par les réseaux sociaux, a provoqué des réactions internationales. On a manifesté dans les rues de nombreux États musulmans avec la bénédiction des dictatures

[Belgique] Un patriotisme à contretemps

Image
Le surréalisme belge ? On est en plein dedans quand Georges-Louis Bouchez (MR) déclare son attachement sentimental à la  Belgique unitaire  alors qu’il n’en touche pas une en néerlandais. Ce week-end,  Le Soir  publiait la galerie des « nouveaux belgicains » prêts à tout pour « sauver la Belgique de la menace séparatiste ». C’est même devenu tendance, surtout du côté francophone, de déclarer son amour à la Belgique.  Mais à quoi peuvent bien servir aujourd’hui ces professions de foi au fumet anachronique ? Sont-elles susceptibles, dans l’hypothèse d’un éventuel scrutin anticipé, de dissuader les électeurs de voter Vlaams Belang ou N-VA ? Ce serait plutôt l’inverse : toutes les bonnes raisons qu’auraient des francophones de s’accrocher à la Belgique serviront d’argument pour les nationalistes flamands qui veulent la liquider. Et si les scores du Vlaams Belang et de la N-VA ne diminuent pas à cette occasion, la situation sera pire après qu’avant. Si on pense que la Belgiq

[Bruxelles] L’autre « coalition miroir »

Image
Scandale ! En proposant une formule de « coalition miroir » pour sortir du blocage fédéral, Joachim Coens s’est pris un feu nourri de tous les partis francophones. Son idée : rassembler dans un  gouvernement les majorités constituées en Wallonie et Flandre. Le gouvernement fédéral serait alors le « miroir » des majorités des deux plus grandes Régions du pays.  Scandale pourquoi ?  Parce que, comme le rappelle la politologue Caroline Van Wynsberghe  sur le site de la revue  Politique  avec la plupart des commentateurs, «  la proposition de Joachim Coens nie la réalité fédérale et l’existence des deux “petites” entités fédérées  » (en l’occurrence Bruxelles et la communauté germanophone).  Mais est-ce bien là la véritable objection ? J’en doute. Il aurait suffi que Coens soit un peu plus subtil et propose une « coalition miroir » à partir des majorités communautaires – soit des gouvernements de la Communauté flamande et de la Communauté française –, et le tour était joué. Co