[Chronique de l'après] L’autre virus : le racisme

Vous avez remarqué ? Ce souci de soi et des autres qui s’est naturellement imposé dans nos comportements ? Ce sentiment de notre fragilité individuelle qui nous fait reconsidérer notre interdépendance ? Grace à la pandémie, l’exigence de « compétitivité », qui n’est qu’une manière hypocrite de marcher sur les pieds de quelqu’un d’autre, est battue en brèche par une bienveillance qui est en train de transfigurer les relations sociales dans nos villes modernes de grande solitude. Le temps est comme suspendu. Et on se met à rêver : en restera-t-il des traces quand les choses redeviendront « normales », ou sera-ce le retour du froid réalisme des rapports de force qui est la loi d’airain du capitalisme ? Aujourd’hui, 21 mars, c’est chaque année la journée internationale de lutte contre le racisme. On se préparait à manifester joyeusement dans les rues de Bruxelles pour célébrer cette diversité humaine qui est notre richesse. Mais non. La di...